Les plaies représentent une problématique de santé publique conséquente, tant sur le plan médico économique que sur le volet qualité de vie des patients qui en sont affectés porteurs. En effet la prise en charge des plaies implique des dépenses en santé conséquentes : prescriptions de traitements (médicamenteux et/ou non), dispositifs médicaux, matériel médico-technique et appareillage spécifique ; consultations médicales généralistes et spécialisées, soins infirmiers et autres soins paramédicaux ; coût engendré par les complications (journées d’hospitalisation, traitement chirurgical, amputations). Par ailleurs, les éléments d’impact sur la qualité de vie sont multiples : inconforts, douleurs, odeurs, préjudice esthétique, diminution de l’activité physique, entrainent des troubles de l’humeur, perturbation de l’image corporelle, appauvrissement de la vie sociale, arrêt de travail. 

En dehors du choix du dispositif médical pour la réalisation des soins locaux, le processus de prise en charge d’une plaie comporte différents niveaux d’analyse et d’action : de la plaie jusqu’à l’environnement et ressources du patient. Le professionnel évalue la plaie, son pourtour, l’état général et nutritionnel, la douleur, mais aussi le niveau d’observance de la compression veineuse en cas d’ulcère veineux, du besoin en dispositif de décharge en cas d’escarres ou de mal perforant plantaire, et bien d’autres éléments encore.

Par ailleurs, l’arrivée de nouvelles technologies dans le domaine de la santé et du suivi des patients, axe majeur de la stratégie nationale de santé publique, impacte aussi le domaine des plaies, en particulier concernant la prise et l'échange de photographies de Plaies. Les infirmiers au domicile suivent de très nombreux patients porteurs de plaies. L’avenant 6 de la Convention Nationale des Infirmiers signé le 29 mars 2019 introduit le bilan initial des plaies, impliquant un renforcement des compétences en matière d’évaluation globale de la plaie.